Protection de la réserve faunique nationale de l’Arctique

Située au nord-est de l’Alaska, la réserve faunique nationale de l’Arctique englobe une partie de la plaine côtière Arctique de l’ouest. Certains secteurs de la réserve, notamment la section 1002, sont d’une importance cruciale pour la harde de caribous de la Porcupine. En plus d’être la région où se situent leurs aires de mise bas et de post-mise bas, ce site représente un espace où les caribous y trouvent tout ce dont ils ont besoin à cette étape importante de leur cycle de vie  : abri, nourriture et protection contre les insectes.

À ce jour, des accords entre les peuples autochtones, le gouvernement du Yukon et le gouvernement du Canada protègent les zones d’habitats naturels de la harde de caribous de la Porcupine au Yukon, ce qui représente une superficie de près de 13 000 kilomètres carrés.

On estime à 218 000 têtes la taille actuelle de cette harde, qui constitue l’une des plus importantes populations de caribous de la toundra en Amérique du Nord. Autoriser le développement d’activités commerciales dans cette réserve pourrait avoir des effets extrêmement destructeurs pour la survie de ces animaux.

Les gouvernements du Yukon, du Canada et des Territoires du Nord-Ouest ont commandé une analyse scientifique indépendante (en anglais) pour évaluer les impacts possibles du projet de développement de la réserve faunique sur la harde de caribous de la Porcupine. Cette analyse est fondée sur des données obtenues après plus de 40 ans de suivi scientifique et de cogestion. Pour en savoir plus sur ce document scientifique et sur les enjeux dans ce dossier, lire la FAQ (en anglais).

L’orientation prise par le gouvernement

Notre objectif : convaincre le gouvernement des États-Unis de protéger cet écosystème fragile et la harde caribou qui l’habite.

« En solidarité avec les peuples Gwich’in, le gouvernement du Yukon milite pour la sauvegarde des aires de mise bas des caribous de la Porcupine, situées dans la plaine côtière de l’Alaska. Ces espaces naturels sacrés sont essentiels à la survie de cette espèce. Nous restons résolument fidèles à cette cause et nous invitons les Yukonnais à s’associer à cette entreprise importante. » – M. Sandy Silver, premier ministre du Yukon

Partenariats pour protéger la harde de caribous de la Porcupine

Le gouvernement du Yukon poursuivra son étroite collaboration avec les Gwitchin Vuntut dans ce dossier. Depuis toujours, les peuples des Gwich’in veillent à la sauvegarde de cette harde et de ses aires de mise bas qui, entre savoirs traditionnels et connaissances scientifiques, sont largement reconnues pour être des zones d’habitat extrêmement sensibles pour le caribou migrateur de la toundra. Autres partenaires canadiens : le gouvernement du Canada, le Conseil tribal des Gwich’in, la Première nation des Nacho Nyak Dun, la Première nation des Tr’ondëk Hwëch’in, la Première nation des Gwitchin Vuntut, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, le Conseil de gestion du gibier des Inuvialuit, le Conseil de gestion de la harde de caribous de la Porcupine.

Vidéo de Mme Pauline Frost, ministre de l’Environnement et membre de la Première nation des Gwitchin Vuntut

Nos actions

  • 13 mars 2019 : le gouvernement du Yukon présente ses commentaires sur l’évaluation des incidences environnementales. (en anglais)
  • 30 janvier 2019 : le bureau américain de la gestion des terres (Bureau of Land Management) rallonge sa période de consultation publique jusqu’au 13 mars 2019.
  • 25 janvier 2019 : le gouvernement du Canada demande une extension de la période de consultation publique.
  • 29 décembre 2018 : le bureau américain de la gestion des terres (Bureau of Land Management) entame la période officielle de consultation publique sur l’évaluation des impacts environnementaux des concessions pétrolières et gazières dans la plaine côtière.

Nos actions

  • 23 octobre 2020 : une demande de permis d’exploration a été soumise au bureau américain de la gestion des terres (Bureau of Land Management) aux fins d’évaluation. Une période de consultation publique a été lancée pour deux semaines.
  • Août 2020 : le bureau américain de la gestion des terres (Bureau of Land Management) publie un rapport de décision sur le projet de concessions pétrolières et gazières dans les plaines côtières (en anglais).
  • Le 27 septembre 2018 : Le Comité international du caribou de la Porcupine se réunit à Kaktovik, en Alaska, pour discuter de la préservation de la harde. Le gouvernement du Yukon est un membre officiel de ce comité.
  • Le 18 juin 2018 : Le gouvernement du Yukon dépose un mémoire auprès du Bureau of Land Management, Alaska State Office, dans lequel il présente ses commentaires sur la phase de délimitation du processus d’évaluation des impacts environnementaux potentiels du programme américain visant à offrir des concessions pétrolières et gazières dans la réserve faunique nationale de l’Arctique. Lire le mémoire du gouvernement du Yukon (en anglais). Information sur le projet et la démarche des Américains (en anglais).
  • Mai 2018 : Le gouvernement du Yukon lance un appel d’offres pour des travaux de recherche additionnels lui permettant de déterminer les répercussions que les activités d’exploitation dans les aires de mise bas pourraient avoir sur la harde.
  • Janvier 2018 : Le gouvernement du Yukon organise un sommet réunissant les parties canadiennes à l’Entente sur la gestion de la harde de caribous de la Porcupine. Un deuxième sommet se tient à Inuvik en mai 2018.
  • Le 6 novembre 2017 : Des représentants officiels du gouvernement du Yukon se sont rendus dans l’État de Washington pour défendre la harde de caribous de la Porcupine.
  • Le 3 novembre 2017 : Les gouvernements du Yukon et des Gwitchin Vuntut ainsi que le Conseil tribal des Gwich’in exhortent à la protection de la harde de caribous de la Porcupine et de ses aires de mise bas.
  • Le 1er novembre 2017 : Le gouvernement du Yukon envoie une lettre à la sénatrice de l’Alaska, Lisa Murkowski, et à celle de l’État de Washington, Maria Cantwell. Lire la lettre du premier ministre du Yukon (en anglais).