Directeur général et commissaire du Yukon (1897-1898)

Lorsque la nouvelle de la découverte d’or dans le Klondike se répand, la population de Dawson monte en flèche. Le poste de Directeur général et commissaire du Yukon est donc créé pour faire régner l’ordre et préparer le terrain pour la création du Yukon en tant que territoire distinct, indépendant des Territoires du Nord-Ouest.

James Morrow Walsh

Premier dirigeant du district judiciaire du Yukon du 17 août 1897 au 13 juin 1898 (nommé à l’âge de 57 ans)

Commissaire du Yukon du 13 juin 1898 au 4 juillet 1898 (nouveau titre après la création du Yukon)

James Morrow Walsh naît le 22 mai 1840, à Prescott, en Ontario. Après avoir été forcé de passer l’hiver de 1897 près de Big Salmon avec très peu de vivres, Walsh demande aux policiers postés au lac Bennett et à Tagish de s’assurer que toutes les personnes qui entrent dans le territoire ont suffisamment de provisions pour subsister toute une année. Il recommande également qu’un poste de police soit établi tous les 35 milles le long du fleuve Yukon, mesure qui en a assurément sauvé plus d’un de la famine. Une autre de ses recommandations vise la réglementation du commerce lié à la Ruée vers l’or. Dès son arrivée à Dawson, Walsh impose une redevance de 10 % sur la production d’or. Il limite l’importation d’alcool dans le territoire, sans toutefois révoquer les permis d’alcool et les licences d’exploitation de saloons déjà délivrés. Il rend aussi l’observance du dimanche obligatoire. Vu la grande distance qui sépare le Yukon d’Ottawa et la lenteur des réseaux de communication, le commissaire supervise tous les employés du bureau de poste, des douanes, des travaux publics et de la justice, de même que les agents de la Police à cheval du Nord-Ouest et de la Troupe de campagne du Yukon. Walsh a les mêmes pouvoirs pour adopter des règlements que ceux conférés au lieutenant-gouverneur en conseil des Territoires du Nord-Ouest pour tout ce qui a trait aux taxes territoriales, à la fonction publique, aux municipalités, aux prisons, aux écoles, aux hôpitaux, à la constitution de sociétés, aux permis de mariage, aux sorties de fonds publics, à l’imposition d’amendes et de peines et à toute autre question d’ordre local, à l’instar des gouvernements provinciaux. Il meurt le 25 juillet 1905 à Brockville, en Ontario.