Déclaration de la ministre Tracy Anne McPhee sur l’urgence de santé publique liée à toxicomanie

La ministre de la Santé et des Affaires sociales, Tracy-Anne McPhee, a fait la déclaration suivante :

« Il y a un an, le gouvernement du Yukon a déclaré une urgence de santé publique pour contrer l’intensification inacceptable des décès causés par la consommation d’opioïdes et des méfaits liés à la toxicomanie sur le territoire. Cette déclaration reflétait son engagement à agir et lançait un appel à l’action à la population, aux gouvernements, aux collectivités, aux organisations et aux partenaires.

« Il s’agit d’un problème tenace sur tout le territoire qui ne peut être réglé en vase clos. Dans la dernière année, nous avons collaboré étroitement avec nos partenaires communautaires, les Premières Nations et les gouvernements à la coordination des interventions et à l’application de diverses initiatives de traitement, de réduction des méfaits, de prévention et de sensibilisation.

« On retrouve notamment dans ces initiatives ceci :

  • Création d’une unité paramédicale mobile composée de deux ambulanciers paramédicaux qui se déplacent et d’un ambulancier paramédical affecté au 405, rue Alexander. L’unité, qui relève des Services médicaux d’urgence, intervient en cas de surdose et mène des activités de prévention et d’information auprès des personnes à risque d’éprouver des méfaits liés à la toxicomanie.
  • Accroissement et élargissement à l’échelle territoriale des capacités d’autodépistage des drogues par les consommateurs, et tenue de séances de formation et d’information sur l’utilisation des tests.
  • Rénovation et amélioration du Centre de consommation supervisée pour permettre la consommation par inhalation. Depuis son ouverture, le Centre a accueilli plus de 2 000 personnes.
  • Amélioration de l’accès aux services de traitement de la dépendance aux opioïdes au 405, rue Alexander grâce à la présence de personnel médical deux jours par semaine. Les personnes vulnérables voulant gérer leur consommation d’opioïdes ou y mettre fin peuvent être traitées sur place par les médecins qui s’y trouvent.
  • Ajout de sept membres au personnel des Services de traitement de la dépendance aux opioïdes, dont du personnel infirmier et des personnes ayant une expérience de la consommation de substances, pour mobiliser le public.
  • Ajout de Sublocade, un médicament à libération prolongée à base de buprénorphine et fondé sur des données objectives administré en injection mensuelle, à la liste de médicaments opioïdes couverts afin de faciliter l’accès à cette option de traitement pour les personnes résidant dans les localités rurales.
  • Création de Car 867, une équipe mobile d’intervention d’urgence composée d’un agent de la GRC et d’un infirmier formé en santé mentale. L’équipe a pour mandat d’intervenir en cas de situation d’urgence de santé mentale en tenant compte des traumatismes et de vérifier le mieux-être. Elle doit agir suffisamment en amont pour éviter les interactions entre les personnes et le système de justice pénale et les hôpitaux.
  • Organisation de deux campagnes de sensibilisation et d’information à l’échelle du territoire pour réduire la stigmatisation entourant la consommation de substances et faire connaître les services de traitement, de counseling et de réduction des méfaits offerts par les organismes gouvernementaux et non gouvernementaux.
  • Tenue de forums et de rencontres pour recueillir les commentaires et suggestions du public, de partenaires et de spécialistes, dont “Prendre racine” : rencontre sur la prévention de l’usage des substances psychoactives », un conseil consultatif ministériel, un groupe de travail sur les communications et un comité de direction.
  • Tenue de deux sommets sur le mieux-être mental ayant permis de recueillir les commentaires de responsables, de partenaires, de personnes ayant du vécu en la matière et de membres du public voulant en savoir plus sur les questions pressantes, les initiatives et les solutions en matière de mieux-être mental et de toxicomanie.
  • Augmentation du nombre d’options de traitement et de guérison offertes dans la nature au Yukon :
    • Collaboration avec le Conseil des Tlingits de Teslin pour élaborer un programme de guérison axé sur la nature, programme offert conjointement avec les Services pour le mieux-être mental et la lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie;
    • Appui à la tenue d’un camp familial d’une semaine au lac Jackson, en partenariat avec la Fetal Alcohol Syndrome Society Yukon;
    • Création d’un partenariat avec les Tr’ondëk Hwëch’in dans le cadre du projet “Enraciner l’espoir” pour la tenue d’un camp dans la nature à l’intention des jeunes travaillant auprès des jeunes et pour l’organisation d’une semaine consacrée à la santé mentale en partenariat avec la Ville de Dawson;
    • Tenue d’un camp de trois jours à vocation éducative et culturelle assurée en partenariat avec le Nelson Project, un organisme qui soutient les hommes autochtones et allochtones vulnérables partout au Yukon;
    • Appui à Hives for Watson Lake, un projet d’apiculture thérapeutique faisant appel au mentorat mené conjointement par la Première Nation de Liard et les Services pour le mieux-être mental et la lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie. Le projet vise à faire participer les membres du public à des activités axées sur la réduction des méfaits, la santé mentale, la promotion de la vie, la prévention du suicide et le renforcement des liens avec la nature.

« Pendant l’exercice en cours, le gouvernement du Yukon a également investi plus de 3,4 millions de dollars dans le soutien, la réduction des méfaits, les traitements et la sensibilisation afin d’intervenir face à l’urgence de santé publique. Mais bien que lui et ses partenaires communautaires aient travaillé d’arrache-pied à élargir et à améliorer les services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie sur le territoire, beaucoup de Yukonnaises et de Yukonnais ont encore des difficultés, et des drogues toxiques circulent toujours dans les collectivités.

« Nous collaborons étroitement avec les intervenants du système de santé et des collectivités à l’élaboration d’un plan d’action de lutte contre la toxicomanie devant être publié au début de l’année. Il s’agira d’une feuille de route qui orientera l’intervention du Yukon face à de nombreux problèmes de consommation de substances, y compris d’alcool, sur le territoire. La prévention en sera l’un des domaines prioritaires, comme la réduction des méfaits, la sécurité communautaire, le traitement et le suivi.

« Nous remercions nos nombreux partenaires pour leur soutien indéfectible dans la réponse à l’urgence de santé publique liée à la toxicomanie, notamment le Conseil des Premières Nations du Yukon, Blood Ties Four Directions, la Gendarmerie royale du Canada, les hôpitaux du Yukon, les Premières Nations, les collectivités et les autres ordres de gouvernement.

« Notre travail d’intervention face à cette urgence de santé publique se poursuivra grâce aux intervenants et à la collaboration de l’ensemble des Yukonnaises et des Yukonnais. »

Renseignements 

Renée Francoeur
Communications
Conseil des ministres
867-334-9194
renee.francoeur@yukon.ca

Numéro du communiqué: 
23-018