Au vu de la propagation rapide de la COVID-19 au Yukon en raison du très contagieux variant Omicron, le gouvernement du territoire resserre les mesures sanitaires.
Le nombre de cas de COVID-19 au Yukon est sans précédent et menace de surcharger notre système de santé.
Suivant les recommandations de la médecin hygiéniste en chef par intérim, de nouvelles mesures sanitaires temporaires ont été adoptées pour limiter encore les contacts et éviter de fragiliser davantage le système de santé.
Les nouvelles mesures temporaires sont les suivantes :
- limitation à deux foyers et à un maximum de 10 personnes pour tous les rassemblements privés et publics, dont les sports d’équipe de loisir, les cours de mise en forme et les activités de loisir de groupe; la limite dans les bars et les restaurants reste de 6 personnes par table.
- report de tous les événements intérieurs organisés, comme les mariages et les funérailles;
- prolongation de la fermeture des casinos;
- fermeture des bars et des restaurants au plus tard à 22 h.
La population est priée de suivre ces nouvelles mesures sans attendre. Elles seront appliquées en vertu de la Loi sur les mesures civiles d’urgence à compter du mardi 18 janvier.
Ces mesures viennent renforcer celles qui sont déjà en place, c’est-à-dire le port du masque, la présentation d’une preuve de vaccination et la limitation de la capacité d’accueil des lieux.
D’après les tendances observées en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique, qui ont une ou deux semaines d’avance sur le territoire, le Yukon peut s’attendre à une hausse des hospitalisations dans les prochaines semaines, même si de nouvelles mesures sanitaires sont en place.
Toute hausse des hospitalisations, conjuguée à des taux élevés de maladie et d’absentéisme chez les travailleurs de la santé dans les prochaines semaines, mettrait à rude épreuve le système de santé du Yukon.
En plus des nouvelles mesures, la médecin hygiéniste en chef par intérim recommande aux entreprises de continuer à :
- encourager le travail à domicile si possible;
- inciter le personnel à rester à la maison en cas de maladie;
- offrir du soutien pour atténuer les effets, notamment financiers, des mesures d’isolement.
Les employeurs et les travailleurs autonomes peuvent se prévaloir du programme de remboursement des congés de maladie payés. Le programme prévoit jusqu’à 10 jours de salaire pour les travailleurs qui sont malades, qui doivent s’isoler ou qui doivent s’absenter pour prendre soin d’un membre de leur foyer en raison de la COVID-19. Le programme d’aide d’urgence du Yukon vient en aide aux entreprises et aux organisations non gouvernementales touchées par les décrets adoptés en vertu de la Loi sur les mesures civiles d’urgence.
On encourage toutes les personnes admissibles à se faire vacciner et à recevoir une dose de rappel le plus tôt possible pour accroître la protection contre la COVID-19.
Le Bureau du médecin hygiéniste en chef continue de suivre la situation et fera de nouvelles recommandations selon les besoins, comme la levée des nouvelles mesures temporaires.
Il s’agit d’une période critique pour le territoire. Nous devons nous préparer aux répercussions du variant Omicron que l’on constate ailleurs au Canada et dans le monde. Les nouvelles mesures sanitaires sont nécessaires pour éviter de surcharger et de fragiliser notre système de santé. Conformément aux recommandations en matière de santé publique, il est essentiel de limiter les contacts étroits et de se faire vacciner pour protéger la santé et la sécurité de toute la population dans cette nouvelle phase de la pandémie.
Sandy Silver, premier ministre
Nous sommes conscients que les effets sérieux du variant Omicron pèsent lourd pour beaucoup de Yukonnaises et de Yukonnais et qu’ils risquent de mettre notre système de santé à rude épreuve. Ces nouvelles mesures sont nécessaires pour réduire le nombre de personnes qui tomberont gravement malades. Elles visent aussi à réduire le risque d’infection à la COVID-19 tout en préservant la santé et le mieux-être de la population, dans la mesure du possible. En plus de suivre ces nouvelles mesures temporaires, il est temps de mettre à jour sa vaccination contre la COVID-19, dont recevoir la dose de rappel pour les adultes.
La Dre Catherine Elliott, médecin hygiéniste en chef par intérim
Les mesures sanitaires et la vaccination sont 2 des 6 piliers de la lutte contre la COVID-19, comme on peut le voir à la page Aller de l’avant.
Omicron est le variant qui domine au Yukon. On prévoit que le territoire connaîtra une croissance continue du nombre de cas pendant au moins 3 à 5 semaines.
Le taux de positivité au Yukon est passé de 8 % le 28 décembre 2021 à 40 % le 11 janvier 2022, et il est parmi les plus élevés au Canada. À l’échelle nationale, ce taux était de 30 % le 10 janvier 2022.
Le taux élevé d’infection nuit à la capacité de dépistage du Yukon, de sorte que les tests PCR analysés en laboratoire sont limités aux populations vulnérables. Les tests de confirmation ne sont pas nécessaires pour les personnes qui utilisent des tests rapides.
Il y a un décalage entre le nombre de cas et les taux d’hospitalisation attribuables au variant Omicron. Les symptômes moins graves sont plus probables chez les personnes dont la vaccination est à jour (dose de rappel reçue) et qui n’ont pas de facteur de risque de maladie grave. La gravité de la maladie est semblable à celle observée avec le variant Delta et est plus fréquente chez les personnes qui ne sont pas pleinement vaccinées.
La COVID-19 est toujours considérée comme une maladie bénigne pour la grande majorité des enfants. La hausse du nombre d’hospitalisations chez les jeunes dans d’autres régions est préoccupante et est probablement liée à la capacité du variant d’infecter les enfants plus facilement.
Le Yukon constate une augmentation de l’absentéisme chez les travailleurs de la santé et une pression accrue sur les ressources humaines dans les soins de santé, les services d’urgence et les écoles.
Les autres provinces sur lesquelles le Yukon compte pour le soutien aux soins aigus sont aussi frappées et mises à mal par la vague Omicron.
Renée Francoeur
Communications
Conseil des ministres
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Carleen Kerr
Communications
Santé et Affaires sociales
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