- À propos de l’étude sur la prévalence des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) dans le système correctionnel
- Résultats de l’étude
- Qu’est-ce qui ressort des résultats?
- À quoi sert l’étude
Le gouvernement du Yukon a mené une étude visant à établir combien de personnes incarcérées ou en liberté surveillée au Yukon sont atteintes de troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF).
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À propos de l’étude sur la prévalence des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) dans le système correctionnel
En 2008, le ministère de la Justice du Yukon a tenu une conférence sur les TSAF intitulée La voie de la justice : l’accès à la justice pour les personnes souffrant de TSAF. L’une des recommandations de cette conférence était d’approfondir la recherche afin de mieux comprendre la prévalence des TSAF dans le système de justice.
Le gouvernement du Yukon a lancé ce projet de recherche :
- afin d’avoir une meilleure idée du nombre de personnes au sein de la population carcérale atteintes :
- de troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale;
- de troubles mentaux;
- de troubles liés à la toxicomanie.
Comment l’étude a-t-elle été menée?
Le gouvernement du Yukon a fourni :
- du financement;
- du personnel;
- des ressources.
L’Institut de recherche de l’hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique a fourni des ressources pour veiller à ce que la collecte des données se fasse de façon éthique.
Quand l’étude a-t-elle été menée?
- L’étude a été menée de 2013 à 2016.
- Les données ont été recueillies entre mai 2014 et septembre 2015.
Qui étaient les participants?
- Les participants étaient incarcérés ou en liberté surveillée.
- La participation était volontaire.
- L’âge des participants variait entre 18 et 40 ans.
L’étude ne portait pas principalement sur les personnes considérées comme « à risque » d’être atteintes de TSAF.
Les personnes d’origine autochtone et le système correctionnel
Les membres des Premières nations sont surreprésentés dans la population carcérale du Yukon. Compte tenu de ce facteur, il a été jugé prioritaire de solliciter la participation de partenaires en santé des Premières nations, principalement par l’entremise de la Yukon First Nations Health and Social Development Commission.
- afin d’avoir une meilleure idée du nombre de personnes au sein de la population carcérale atteintes :
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Résultats de l’étude
Voici ce qui ressort de l’étude :
- l’exposition prénatale à l’alcool a été confirmée dans 25 % des cas;
- elle a été écartée dans 25 % des cas;
- elle a été non concluante dans les 50 % restants;
- un diagnostic de TSAF a été établi pour 17,5 % des participants;
- un diagnostic n’a pu être confirmé ou écarté pour 13,75 % des participants, en raison de données insuffisantes;
- un diagnostic de TSAF a été exclu pour 68 % des participants;
- dans cet échantillon, on a observé des taux élevés :
- de déficits neurocognitifs,
- de troubles mentaux,
- de troubles liés à la toxicomanie.
Une fois l’étude terminée
- On a communiqué aux participants les résultats les concernant.
- Des services de soutien leur ont été offerts pendant six mois, pour qu’ils puissent entrer en contact avec des personnes pouvant assurer un suivi.
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Qu’est-ce qui ressort des résultats?
- Les résultats mettent en évidence le taux élevé de TSAF chez les personnes ayant des démêlés avec le système de justice au Yukon.
- Les résultats sont conformes aux estimations de la prévalence dans d’autres études liées à la justice pénale au Canada.
Consultation du rapport
Les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale dans le système correctionnel du Yukon
Étude sur la prévalence des TSAF dans les établissements correctionnels du Yukon – Résumé simplifié -
À quoi sert l’étude
Cette étude enrichit le corpus de recherche sur la prévalence des TSAF au sein de la population carcérale de l’ensemble du Canada.
Ses résultats serviront à orienter l’élaboration de nouveaux programmes et la prise de décisions en matière de politiques :
- au ministère de la Justice;
- dans le cadre de l’élaboration du Plan yukonnais sur les TSAF.
L’étude pourrait aussi ouvrir de nouvelles perspectives de recherche sur les TSAF.
L’étude a permis d’améliorer les services au Centre correctionnel de Whitehorse
- Création du comité consultatif interservices sur les TSAF, qui est coprésidé par les Services correctionnels du Yukon, Santé et Affaires sociales et une organisation non gouvernementale.
- Élaboration d’une approche intégrée pour répondre aux besoins des personnes atteintes de TSAF.
- Établissement d’une clinique de diagnostic des TSAF pour les adultes.
Le Centre correctionnel a établi un modèle de gestion de cas pour les détenus atteints d’une déficience cognitive ou d’une maladie mentale qui est dorénavant :
- axée sur la clientèle;
- intégrée.
Tous les détenus font l’objet d’une évaluation de leur santé physique et mentale par du personnel médical dès leur admission, à la suite de laquelle :
- le personnel médical fait les demandes de suivis appropriés pour gérer les besoins particuliers de chaque détenu;
- tout trouble de santé mentale détecté est rapporté au personnel de santé du Centre correctionnel de Whitehorse, qui peut ensuite entrer en liaison avec le médecin du Centre ou l’équipe spécialisée en soins médico-légaux complexes de Santé et Affaires sociales;
- les détenus recensés comme étant atteints de déficiences cognitives ou de TSAF pourraient être aiguillés vers le psychologue du Centre ou l’équipe spécialisée en soins médico‑légaux complexes de Santé et Affaires sociales.
Le programme de formation de base des agents correctionnels comprend des modules portant sur les TSAF et les approches de gestion de cas.
Les Services correctionnels ont investi :
- dans une formation sur la gestion de cas axée sur la collaboration pour les particuliers qui travaillent avec des personnes atteintes de TSAF;
- dans une formation menant à un certificat à l’intention des gestionnaires de cas.
Les Services correctionnels proposent également toute une série de programmes axés sur les aptitudes cognitives pour aider les détenus atteints de TSAF ou qui accusent un retard cognitif.
Étape précédente
Pour en savoir plus, envoyez un courriel à [email protected] ou téléphonez au 867-667-3033 ou (sans frais) au 1-800-661-0408, poste 3033.