L’Accord Canada-Yukon sur la nature est entré en vigueur en avril 2023. L’accord d’une durée de 3 ans prévoit un investissement de 20,6 M$ pour la protection de nouvelles régions. Il renforce également les initiatives visant à surveiller et à protéger les espèces en péril.
L’Accord Canada-Yukon sur la nature soutient :
- la protection de nouvelles régions et la création d’un plan en vue de protéger 30 % des terres et des eaux d’ici 2030;
- la mise en place d’un plan de soutien au leadership autochtone en matière de protection;
- la collaboration avec les Premières Nations du Yukon pour protéger les espèces en péril;
- l’accroissement des connaissances et des échanges entre les gouvernements du Yukon, du Canada et des Premières Nations.
Lire l’intégralité de l’Accord Canada-Yukon sur la nature.
Aires protégées au Yukon
Actuellement, le Yukon compte 21,1 % de terres désignées à des fins de protection et de conservation, soit 101 710 km2 au total, dont une majorité de terres protégées telles que :
- des parcs territoriaux;
- des habitats protégés;
- des parcs nationaux;
- des réserves nationales de faune;
- des zones spéciales de gestion.
Explorer les parcs et les zones protégées du Yukon.
Consulter les données cartographiques sur les parcs, les zones protégées et les aires de conservation.
Extension des aires protégées et de conservation
L’un des objectifs de l’Accord Canada-Yukon sur la nature est d’augmenter les aires protégées et de conservation au Yukon et de soutenir par le fait même l’objectif du gouvernement fédéral de protéger 30 % des terres et des eaux du Canada d’ici 2030.
Les ententes définitives des Premières Nations du Yukon et la Convention définitive des Inuvialuit comportent des engagements à l’égard de la protection de la nature. Nous tablons sur ces engagements pour étendre les aires protégées dans le territoire.
Le gouvernement du Yukon ne désignera une aire comme protégée qu’avec le soutien des Premières Nations locales. Certaines zones nécessitent l’appui des Inuvialuit ou d’une Première Nation transfrontalière.
Voici des mesures visant à augmenter le pourcentage d’aires dites protégées au Yukon :
- désigner des aires protégées dans le bassin hydrographique de la rivière Peel et se désister des claims miniers dans ces zones, conformément au plan régional d’aménagement du bassin de la rivière Peel;
- établir Dàadzàii Vàn comme nouveau parc territorial, conformément au plan d’utilisation des terres de la région Nord du Yukon;
- déclarer l’habitat protégé des lacs Pickhandle comme aire protégée, conformément à l’entente définitive de la Première nation de Kluane;
- déclarer les aires protégées définies dans le plan régional d’aménagement de Dawson une fois créées;
- déclarer d’autres aires définies en collaboration avec les Premières Nations du Yukon, les Inuvialuit ou une Première Nation transfrontalière.
Leadership autochtone en matière de protection
Les Premières Nations du Yukon, les Inuvialuit et les Premières Nations transfrontalières s’appuient sur les ressources des terres et des eaux du Yukon depuis des générations. Ce sont, depuis longtemps, des chefs de file en matière de protection de l’environnement naturel du Yukon.
Les leaders autochtones ont tenu à inclure les aires protégées dans leurs ententes définitives. Cela passe notamment par l’établissement :
- de parcs territoriaux;
- d’habitats protégés;
- de parcs nationaux.
Plusieurs habitats protégés incluent des terres visées par un règlement d’une Première Nation à la demande de celle-ci.
L’Accord Canada-Yukon sur la nature prévoit des fonds pour soutenir le leadership continu des Autochtones en matière de protection. Cela comprend un appui pour :
- repérer de possibles nouvelles aires à protéger;
- collaborer en vue de protéger les espèces en péril.
Effets cumulatifs
L’Accord Canada-Yukon sur la nature prévoit du financement pour les processus de planification et la surveillance des effets cumulatifs sur l’environnement.
Les effets cumulatifs sont les conséquences des changements naturels et d’origine humaine sur les valeurs et le paysage au fil du temps. On peut considérer comme des « valeurs » le caribou, l’orignal ou la qualité de l’eau, par exemple. Des activités comme l’extraction des ressources, l’aménagement du territoire et les changements climatiques peuvent avoir des répercussions sur ces valeurs.
À l’heure actuelle, le Yukon n’a pas de cadre d’évaluation des effets écologiques cumulatifs qui orienterait l’aménagement des terres, l’évaluation des projets et la prise de décisions. Le financement que prévoit l’Accord Canada-Yukon sur la nature favorise la collaboration avec les Premières Nations du Yukon et les groupes et gouvernements autochtones transfrontaliers pour l’élaboration d’un tel cadre.
Défense des espèces en péril
Les changements climatiques et l’incidence des activités humaines sur l’environnement transforment les écosystèmes. Ils mettent les espèces du Yukon et leurs habitats en danger.
L’Accord Canada-Yukon sur la nature prévoit du financement pour protéger les espèces en péril. Ces fonds serviront à :
- définir une approche de gestion pour les espèces en péril en collaboration avec les gouvernements et groupes autochtones;
- élaborer une loi sur les espèces en péril en collaboration avec les gouvernements et groupes autochtones;
- renforcer l’évaluation, la surveillance et la protection des espèces en péril;
- soutenir des mesures de rétablissement pour le caribou boréal, le caribou des toundras et le bison des bois.
En savoir plus sur les espèces en péril au Yukon.
Si vous avez des questions, écrivez à [email protected] ou téléphonez au 867-667-5652.